Devenez, à votre échelle, acteur du changement ?
Vos idées nous intéressent, votre opinion nous importe et votre point de vue est essentiel.
Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG) pour le magazine Têtu, "Le paradoxe des talents LGBT +", seulement 52% des LGBT+ ont fait leur coming out au travail alors qu’ils sont 80% à vouloir le faire, soit environ 30% des personnes interrogées qui n’osent pas encore passer le pas.
Pour les besoins de cette étude, l’institut a réalisé un sondage auprès de plus de 4000 personnes de moins de 35 ans dans 9 pays différents et les résultats sont passionnants. Ainsi, 35% des personnes interrogées pensent qu’en assumant leur orientation sexuelle, elles prennent un risque pour leur carrière (risque de mise à l’écart du reste de leurs collègues, risques être moins bien payées qu’un hétérosexuel, etc.). Cette crainte semble être confirmée par une étude de l’IFOP dont un quart des sondés LGBT+ ont déclaré avoir effectivement été victime de discrimination de la part de leurs collaborateurs suite à leur coming out au travail. Afin d’éviter ces situations, des stratégies de contournements sont déployées : 46% des personnes interrogées affirment mentir quotidiennement au bureau lors de conversations ayant trait à leur vie privée.
La situation des LGBT+ au travail n’est pas identique dans tous les pays ayant fait l’objet de l’étude. Parmi les 9 pays classés, c’est au Royaume-Uni et aux Pays-Bas qu’il est plus facile d’assumer sereinement son orientation sexuelle au travail. La France est, quant à elle, classée en 7e position, indiquant un certain retard en termes d’inclusion des LGBT + dans le monde professionnel. La situation a pourtant connu une amélioration ces dernières années : seulement 60% des LGBT+ étaient prêt.e.s à déclarer leur orientation sexuelle au travail en 2015 contre environ 75% aujourd’hui. Bien que cette évolution aille dans le bon sens, des améliorations restent à faire afin qu’être "out" au travail ne soit plus du tout perçu comme un risque en France.