Devenez, à votre échelle, acteur du changement ?
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Alors pourquoi ne sommes-nous tous pas déjà passés à l’action, via une mobilisation générale et des actions concrètes ? Pourquoi une telle inertie des politiques et des particuliers lorsqu’il devient si urgent d’agir pour notre planète ?
Selon le psychiatre norvégien Per Espen Stoknes, il s’agirait d’un blocage d’ordre psychologique. L’être humain aurait tendance à ériger des barrières mentales afin d’éviter d’affronter la réalité lorsque celle-ci s’avère trop difficile ou bouleverserait de manière trop intense des équilibres internes. Parmi ces barrières : la dissonance cognitive. Le besoin de cohérence serait un élément fondamental de notre développement. Ainsi nous aurions tendance à construire nos vies de manière prévenir la coexistence de contradictions internes sources de souffrance.
Des lors, les perspectives dramatiques liées au réchauffement climatique engendreraient un réel inconfort et notre cerveau aurait donc tendance à refouler de telles informations.
Pour Sylvie Garnon, chercheuse en neuroscience comportementale, les situations de changements sont profondément stressantes et énergivores pour le cerveau : « le cerveau favorise donc les comportements les plus automatiques et les plus rassurants possible afin de diminuer l’impact de ce stress ». Ces théories pourraient donc expliquer en partie cette politique de l’autruche généralisée quant au besoin imminent d’agir pour notre planète. Espérons que la COP24 nous aidera collectivement à sortir la tête du sable.
Références : https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-carre/l-edito-carre-29-novembre-2018