Devenez, à votre échelle, acteur du changement ?
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Nouveau management, changement de bureau ou d’équipe, réorientation de la stratégie d’entreprise, mise en place d’un nouveau logiciel… Les transformations sont courantes dans la sphère professionnelle. Mais elles se heurtent souvent à la réticence des équipes, surtout lorsque ces dernières subissent les événements. Quels sont les mécanismes à l’origine de cette résistance au changement ?
Si ce comportement se manifeste certainement depuis toujours, il a été particulièrement étudié à la fin du XXe siècle. Ce sont deux économistes américains, William Samuelson et Richard Zeckhauser, qui lui ont donné le nom de « biais de statu quo ». Une appellation qui vient de la locution latine « in statu quo ante », littéralement « dans le même état qu’auparavant ». Le terme caractérise la tendance de l’être humain à préférer conserver sa situation actuelle et à refuser le changement, même lorsque celui-ci paraît bénéfique.
Il est d’ailleurs important de noter qu’il est ici question d’une transformation positive. Si l’évolution envisagée s’avère néfaste, la réticence apparaît évidemment comme une réaction rationnelle. Cependant, l’évaluation des bénéfices potentiels peut comporter une part de subjectivité, susceptible de provoquer l’inquiétude.
En effet, la perspective du changement soulève généralement de nombreuses craintes, parmi lesquelles :
Alors comment faire en sorte que la transformation soit mieux acceptée ? Trois mots suffisent à résumer l’essence de l’accompagnement au changement : expliquer, rassurer, impliquer.
En effet, il est tout d’abord primordial de donner les raisons et le contexte de l’évolution. Une telle démarche ne s’entreprend jamais par hasard et il convient d’adopter une posture transparente auprès de ses équipes. Qu’est-ce qui pousse l’entreprise à modifier son approche ? Quels sont les bénéfices attendus ? Quel risque ferait courir le statu quo sur l’activité de l’organisation ? Apporter des réponses claires permet de dissiper les premiers doutes.
Ensuite, comme nous l’avons vu, le changement provoque des peurs. Il est donc fondamental d’en tenir compte et de ne surtout pas les négliger. Et il ne suffit pas d’affirmer : « Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, vous verrez. » Au contraire, il est préférable d’encourager les employés à verbaliser leurs préoccupations et de trouver les mots pour les rassurer. Enfin, la meilleure façon d’obtenir le soutien de ses équipes consiste à les impliquer dans la transformation. Il convient ainsi de solliciter leur contribution dès le début de la démarche, d’autant que leur avis peut s’avérer précieux dans la prise de décision. Un changement est en effet toujours mieux accepté lorsqu’il est au moins partiellement choisi, et non totalement subi.